Fin septembre, nous arrivions sur la côte Pacifique
du Mexique, au Chiapas, tout juste avant la lune noire du 1er
octobre avec laquelle nous n’avions pas spécialement pris rendez-vous… Mais
coup de bol, nous étions au bon endroit au bon moment ! Annonciatrice
d’une arrivée massive de tortues marines venues pondre sur la plage de leur
naissance, c’était pour nous quelque chose que nous n’allions pas
manquer ! Bon, l’arrivée n’est pas massive au point que les tortues se
retrouvent dans des embouteillages en débarquant sur la plage, mais cela
n’empêche pas que ça donne un sacré boulot à toutes ces personnes qui, depuis
1990, travaillent à assurer leur protection dans cet état du Mexique ! Et
nous avons décidé de passer quelques temps au campement de tortues de Puerto
Arista pour leur donner un coup de main pour récolter les œufs de tortues la
nuit sur la plage et libérer les petites tortues à la mer !
Libération des petites tortues en pleine frénésie natatoire
Vous voulez en savoir plus ? Allez découvrir notre article
"A la rencontre des tortues marines du Chiapas" !
"A la rencontre des tortues marines du Chiapas" !
Un peu décalés par ces nuits à sillonner le
territoire des tortues, nous essayons ensuite de nous reposer la journée sous
le soleil cuisant du Chiapas. Même en octobre, nous continuons à avoir
l’impression de suer des litres et des litres d’eau alors que nos corps
réclament un peu de fraîcheur qu’est sensée nous apporter l’automne. Nous
voyons des photos des uns et des autres, en France, au Canada ou aux États-Unis, qui commencent à sortir leurs doudounes d’automne. Sous ces
latitudes tropicales, nous ressentons un peu le manque des 4 saisons, comme un
besoin physiologique que notre corps réclame pour pouvoir mieux se reposer. C’est
sans parler de ces foutus « jejenes » qu’aucune maille de
moustiquaire n’arrête… Les lâches, ils nous attaquent sans bruit et nous offre un
souvenir puissamment urticant qui perdure pendant plus d’une semaine. Avec la
fatigue et l’irritation, il est temps que nous prenions le large vers des
horizons plus frais.
Un petit tour sur la plage et c'est reparti !
Certains rêveraient pour sûr de se retrouver même
quelques minutes sur ces plages que nous fréquentons, mais derrière le décor,
il y a aussi la réalité de les vivre au quotidien. Et croyez-nous, ce ne sont
pas des vacances ! Peut-être que notre sentiment amer vient surtout du
fait qu’en ce mois d’octobre, des pannes se déclarent les unes après les autres
dans notre petit chez nous. Le panneau solaire que nous utilisions en permanence
sous le soleil mexicain a cassé et ne peut plus fonctionner, notre batterie
auxiliaire montre plus que des signes de faiblesse alors qu’elle était sensée
durer 10 ans. Sans parler de notre chauffage auxiliaire Eberspächer dont le
diagnostic n’est pas très bon alors que nous avons changé juste avant l’hiver
le système défaillant. Et pour finir, nos deux batteries moteur, changées au
Canada il y a tout juste 2 ans, semblent rendre l’âme elles-aussi.
Nous pensions être équipés pour partir des années sur
les routes sans avoir de problème. Nous ne pouvons plus aujourd’hui nous
permettre de changer tout ce matériel, sachant que nous faisons des économies
sur nos économies en vue de nos projets futurs… C’est qu’au bout de la route,
il va falloir la gagner la résidence permanente canadienne ! Nous
essayerons de faire les réparations que nous pouvons faire et si elles ne sont
pas faisables, nous ferons sans. Nous pouvons qualifier certaines pannes comme
étant des pannes de « confort ». Ce « confort » va nous
manquer mais nous nous adapterons ! Ça va avec le fait de faire une
lessive dans la rivière par exemple ! Nous n’avions pas de machine à laver mais comme
il n’existe pas de petites économies, un tour de moins à la laverie, c’est
toujours ça de gagné pour la suite ! Et puis, ça nous rappelle la Norvège
et nos journées lessive. Nous n’étions pas encore devenus des adeptes des
laveries automatiques à ce moment là ! Et vous savez le meilleur dans tout
ça !? C’est qu’en même temps que la lessive, nous prenons notre bain dans
l’eau fraiche ! Et ça, c’est vraiment bon !
Notre havre de paix en grimpant sur les hauteurs de Veracruz
Après avoir quitté la côte Pacifique au Chiapas, nous
avons pris la direction de l’état de Veracruz, sur la côte Atlantique. Pour la
première fois depuis que nous avons quitté Montréal, nous nous retrouvons du
côté Est du continent américain. La côte est magnifique, sauvage et la jungle
profondément verte. Après quelques jours à camper sur la plage, il est temps
que nous prenions de l’altitude. Nous avons notre dose de plage et de chaleurs
humides ! Évitant complètement Veracruz, ses immeubles et ses plages sur
fréquentées, nous nous retrouvons vite en altitude, dans l’arrière pays où nous
trouvons enfin l’automne ! Et nous nous établissons quelques jours sur les
flancs de l’ancien volcan Cofre de Perote qui culmine à 4282 mètres.
Nous trouvons enfin du repos et de la douceur pour nos corps et nos esprits après un petit temps d’acclimatation. Même la nature nous souhaite la bienvenue avec une poussée de bolets qui finissent forcément dans notre poêle, en omelette ! Le temps semble s’être arrêté dans les villages suspendus aux pentes du volcan, ils ne courent pas après les choses, ils vivent au rythme de leurs besoins quotidiens. La fraîcheur de ce mois d’octobre favorise la récolte de bois à travers la montagne et de lourdes bûches viennent charger le dos solides des petites mules mexicaines que nous croisons sur les pistes.

Le Cofre de Perote, traduit littéralement le "Coffre de Perote", se dégage des nuages...

Nous nous doutions bien qu'une fois les nuages dissipés, la vue serait magnifique !
Nous trouvons enfin du repos et de la douceur pour nos corps et nos esprits après un petit temps d’acclimatation. Même la nature nous souhaite la bienvenue avec une poussée de bolets qui finissent forcément dans notre poêle, en omelette ! Le temps semble s’être arrêté dans les villages suspendus aux pentes du volcan, ils ne courent pas après les choses, ils vivent au rythme de leurs besoins quotidiens. La fraîcheur de ce mois d’octobre favorise la récolte de bois à travers la montagne et de lourdes bûches viennent charger le dos solides des petites mules mexicaines que nous croisons sur les pistes.

Sur le chemin du Cofre de Perote, il est là l'Orizaba, le plus haut volcan du Mexique (5670m) !
Ce retour sur le haut plateau mexicain est un immense
plaisir. Rien que la vue sur les plus hauts volcans du Mexique est déjà
époustouflante. Alors les volcans en toile de fond de la cité précolombienne
isolée de Cantona qui fut l’une des plus grandes cités du Mexique dans les
années 600 à 900 après JC, c’est tout simplement grandiose ! Il y a pour
sûr des sites immanquables dans la longue liste des sites touristiques
mexicains comme la fameuse cité de Teotihuacán. Depuis le Canada, nous avons
appris à gérer la frustration de ne pas pouvoir aller partout, de ne pas
pouvoir tout découvrir. Il nous faudrait 10 vies de toute façon pour
cela ! Et encore ! Alors nous n’irons pas à Teotihuacán et nous avons
fait le choix d’aller là où peu de gens vont se perdre. Et notre surprise fut
immense et mémorable !
C’est une cité magnifique. Yuccas et pins s’épanouissent au milieu des ruines d’une cité où tout reste encore à découvrir puisque seulement 1,8% des constructions ont été mises en lumière. Face à un tel spectacle, le terme civilisation prend tout son sens. Nous avons beau avoir scruté l’horizon dans l’espoir de voir apparaître une De Lorean pour nous ramener quelques siècles en arrière, le retour dans le passé ne sera pas possible. Mais l’imagination, ça marche bien aussi et ce site est particulièrement un bon terreau pour lui permettre de grandir et de recréer la vie au milieu de ces vieilles pierres !

Voyage dans le temps dans la magnifique cité de Cantona
C’est une cité magnifique. Yuccas et pins s’épanouissent au milieu des ruines d’une cité où tout reste encore à découvrir puisque seulement 1,8% des constructions ont été mises en lumière. Face à un tel spectacle, le terme civilisation prend tout son sens. Nous avons beau avoir scruté l’horizon dans l’espoir de voir apparaître une De Lorean pour nous ramener quelques siècles en arrière, le retour dans le passé ne sera pas possible. Mais l’imagination, ça marche bien aussi et ce site est particulièrement un bon terreau pour lui permettre de grandir et de recréer la vie au milieu de ces vieilles pierres !

Encore une fois seuls, nous imaginons une ville grouillante de vie il y a un peu plus de 1000 ans...
Visite guidée dans la cité ? C'est dans notre article
En arrivant à Puebla par la suite, nous ne pensions
pas que nous resterions très longtemps, juste le temps de faire un petit tour
en centre-ville pour déguster une des nombreuses spécialités culinaires du coin,
faire quelques emplettes de matériel dans ces super magasins qui n’existent que
dans les grosses villes… Et puis aussi vite arrivés, aussi vite repartis, nous
grimperions de nouveau sur les flancs du Popocatépetl que nous nous étions
promis de resaluer de retour à Puebla. Puis finalement, après avoir négocié un
bon prix avec le propriétaire d’un camping en pleine ville, ce n’est pas 3
nuits que nous sommes restés mais 6 ou 7 ! L’avantage de stopper quelques
jours les moteurs, d’avoir tout à côté, connexion internet, épicerie, tout en
ayant la possibilité de souffler et de faire de bonnes rencontres, ça pèse dans
la balance. Surtout que nous avons le temps ! Nous avons juste rendez-vous
avec la fête des morts à Oaxaca le 31 octobre ! Alors, rien ne sert de
réfléchir des heures, quand nous nous sentons bien quelque part. Nous nous
sentons un peu comme à la maison pour quelques jours, à prendre de petites
habitudes au quotidien, ce que nous apprécions bien en fait. Beaucoup de gens
redoutent la routine, elle a du bon souvent, à bonne dose !

Le temps d'une halte et d'un peu de repos à la Laguna de Achichilca, lac de cratère salé... pour mieux repartir !
Et puis, quand le temps sera venu, nous irons faire
la fête à Oaxaca car la fête des morts au Mexique, c’est surtout la fête de la
vie ! Il n’y a qu’à voir comment certains ont les yeux qui brillent rien
qu’en pensant à toutes ces spécialités sucrées ou salées qui sont préparées
pour l’occasion ! Ils ne perdent pas le nord les Mexicains !
Hasta luego !
Les Galopères.
Hasta luego !
Les Galopères.