La première chose que nous avons énormément apprécié
en arrivant à Cantona, c’est son climat. Comme elle est située sur le haut
plateau mexicain, à 2500 mètres d’altitude, il y fait frais et sec. Cette terre
est malgré tout considérée comme un « malpaís », un
« badland », bref une mauvaise terre et pourtant, à son apogée en
terme de population, entre 600 et 900 après JC, cette magnifique cité comptait
entre 80 000 et 100 000 personnes.


Le travail de restauration de la cité n’a commencé
que dans les années 1990 et chaque année, l’archéologue Ángel Garcia Cook et
son équipe, continuent d’explorer cette ville mystère dont seulement 1,8% sont dévoilés aujourd’hui. Quand nous regardons tout autour, il est évident que la
forêt de yuccas qui s’étend à perte de vue cache des kilomètres carrés de
ruines encore enfouies.

Il est clairement établi aujourd’hui que Cantona ne
peut être comparée à aucune autre cité de Mesoamérique. Teotihuacán pourrait
l’égaler en terme d’urbanisme et de complexité architecturale. Mais il est sûr
que Cantona est unique en son genre car elle est reconnue aujourd'hui comme étant la plus grande et la plus complexe. Malgré son
établissement sur un terrain rocailleux et hostile, produit d’un déversement de lave volcanique, celui-ci a offert toutefois d’abondantes
ressources naturelles favorables au développement de la cité.


Ce qui fait une de ses particularités, ce sont ses
constructions. Ils n’ont utilisé ni ciment ni mortier pour
édifier la cité. Elle possède un très important système de voies de
communication (4000 rues) et d’unités résidentielles (8000), toutes séparées
par des murs. Un immense centre civique et religieux domine la cité qui
possédait de nombreux quartiers, chacun possédant lui aussi son propre centre
civique et religieux. Ont été aussi découverts 27 terrains de jeu de balle et
un nombre incalculable de petites places avec chacune au moins une
pyramide.


La présence aux alentours de gisements d’obsidienne
noire en particulier a offert à cette cité la possibilité de progresser de
manière exponentielle à des fins commerciales, sociales, technologiques et
en terme d’urbanisation. La position géographique de Cantona a énormément favorisé son
contrôle sur le commerce entre le Haut Plateau Central et les côtes du Golfe du
Mexique.




Dans cette immense ville, aux vues des investigations archéologiques toujours en cours, il est encore impossible de définir quel type de civilisation vivait entre ces murs. Les échanges étaient tels qu’ont été retrouvés des influences de toutes les régions du Mexique. Actuellement, alors que l’on cherche à avoir des certitudes en terme de recherche scientifique, ceux qui sont impliqués dans le travail d’investigation archéologique à Cantona se retrouvent continuellement face à de grands mystères.
Il est impossible d’affirmer des vérités sur cette cité,
de sa création, 1000 ans avant JC, jusqu’à son déclin, après les années 1000
après JC. Une hausse des températures pourrait avoir entraîné une grande
période de sécheresse, obligeant les habitants de Cantona à partir. Des conflits
internes pourraient aussi expliquer son déclin car Cantona était impénétrable. Elle
a ainsi été abandonnée et non détruite.
Pendant presque 2000 ans, cette grande cité a régné sur le Mexique, pendant 1000 ans, elle était ignorée de tous et aujourd'hui, après presque 30 ans de recherche, elle n’a encore livré qu’une partie infime de ses secrets !


Pendant presque 2000 ans, cette grande cité a régné sur le Mexique, pendant 1000 ans, elle était ignorée de tous et aujourd'hui, après presque 30 ans de recherche, elle n’a encore livré qu’une partie infime de ses secrets !

Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site de l'Institut National d'Anthropologie et d'Histoire du Mexique !
www.inah.gob.mx
Toutes nos photos sont dans notre album
"Cantona, merveille de Mesoamérique"
et sur notre page "Voyage en images" !
Toutes nos photos sont dans notre album
"Cantona, merveille de Mesoamérique"
et sur notre page "Voyage en images" !
